Accueil > Sur divers auteurs et livres
LA BIBLE SELON CASTELLION
Pendant longtemps les études sur Castellion ont porté surtout sur son refus
de la violence religieuse et son combat pour la liberté de conscience [1]. Elles ne mentionnaient
que brièvement son travail sur la Bible qui a, pourtant, été la grande
affaire de sa vie, celle à laquelle il a consacré le plus de temps et
d’effort. Il y avait quelques exceptions, mais elles étaient rares [2].
Les choses changent en 2001 avec un article écrit par Jacques Roubaud dans
la Revue des Sciences Religieuses [3]
. Jacques Roubaud, mathématicien et poète, venait de collaborer à la
nouvelle traduction de la Bible, éditée par Bayard [4], qui associait pour
chaque livre un spécialiste, exégète, historien ou linguiste responsable de
l’exactitude de la traduction avec un écrivain chargé d’en assurer la
qualité littéraire. Pour ce travail, Roubaud consulte des traductions
anciennes et il tombe sur celle de Castellion. Il est frappé par sa
qualité, il la signale dans l’article cité et il convainc Bayard de la
rééditer. Grâce à lui, on découvre cette traduction régulièrement
mentionnée mais rarement consultée et les spécialistes s’accordent à en
reconnaître la valeur. Selon l’historien catholique de Fribourg (Suisse),
Guy Bédouelle, en l’écartant « par préjugé confessionnel et surtout
linguistique », on est passé à côté de ce qui aurait pu être en français
une version de référence analogue à la Bible de Luther en allemand ou à la
King James’ en anglais[5].
Des travaux se multiplient, ceux de Carine Skupien Dekens, de
Marie-Christine Gomez-Géraud, de Nicole Gueunier par exemple [6]. Un déplacement s’opère.
On n’oublie certes pas la tolérance religieuse, mais le travail et la
réflexion de Castellion sur la Bible ouvrent un champ nouveau et fécond.
Castellion a établi et publié deux traductions de la Bible, faites à partir
des manuscrits hébreux et grecs, la première en latin, publiée entre 1546
et 1551 et qui a connu plusieurs rééditions jusqu’au 18ème
siècle[7] ; la seconde en
français parue en 1555 et rééditée seulement en 2005 [8]. La version française ne
décalque pas simplement la latine. Entre les deux, Castellion a repris et
retravaillé les textes dans leur langue d’origine ; il a revu et remanié sa
compréhension de plusieurs passages. Qu’est-ce qui caractérise ces
traductions ? Sans prétendre être complet, je relève et signale cinq
points, mis en valeur par la recherche récente, qui relèvent à la fois de
la théologie et de la traductologie, autrement dit de la science de la
traduction.
1. L’acculturation
Que signifie traduire ? Que cherche-t-on à faire quand on fait passer un
texte d’une langue à une autre ? À cette question, la réponse de
Castellion, même s’il ne la formule pas explicitement, est claire :
traduire, ce n’est pas obliger le lecteur à quitter son monde pour entrer
dans un autre monde, un monde étranger, celui du texte ; c’est faire entrer
dans le monde du lecteur un texte qui vient d’ailleurs, d’un autre temps,
d’une autre culture. C’est exactement l’inverse de ce qu’a tenté de faire
André Chouraqui dans sa traduction [9]. Il ne s’agit pas de
dépayser le lecteur, mais de transplanter le texte sans pour cela en
modifier et encore moins trahir le sens. Castellion ne veut pas d’une
traduction bourrée d’hébraïsmes et d’hellénismes. Par exemple, il n’écrit
pas « holocauste » mais « brûlage ». Quand on dit qu’on brûle un animal ou
un homme, on s’exprime à la manière d’aujourd’hui ; mais parler de «
l’offrir en holocauste », c’est décalquer une langue ancienne et étrangère.
Dans sa version latine, Castellion opère ce qu’on pourrait appeler une «
acculturation » ou une « inculturation » du texte, autrement dit, il le
latinise[10]. Ainsi il
traduit le grec aggelos (ange), par genius (dans le monde
romain, les génies sont des êtres intermédiaires entre les grands dieux et
les hommes, pas tout à fait divins, mais pas simplement humains). Pour le
nom propre, imprononçable selon la tradition juive, qui désigne le Dieu
d’Israël et le distingue des autres dieux, à savoir le tétragramme YHWH,
que nos versions rendent soit par « Seigneur », soit par « Éternel »,
Castellion propose une transcription audacieuse et contestable : Jova, qui
garde les consonnes de l’hébreu tout en ayant une forme latine qui évoque
évidemment Jupiter (au génitif Jovis). Ça sent un peu le souffre et
certains ont estimé que Castellion opérait un rapprochement excessif,
peut-être sacrilège, entre la mythologie gréco-romaine et le monde biblique
: la latinisation qu’il opère n’est-elle pas une paganisation ? À quoi
Castellion répond qu’il n’y a pas de « langue de Dieu » ; on peut exprimer
les choses divines dans n’importe quelle langue, pas seulement en utilisant
des mots hébreux ou grecs [11].
2. Choix des mots
Castellion est très attentif au choix des mots. Le Nouveau Testament,
utilise des termes qui appartiennent au vocabulaire de son temps et y ont
un sens précis. Quand le christianisme les reprend, il les sacralise, il en
élimine l’usage profane et les applique à des réalités ou à des cérémonies
religieuses. Il leur donne de connotations qu’ils n’avaient pas auparavant.
Castellion s’efforce de remonter au sens ancien et de le restituer quand
c’est possible. Prenons le mot grec ecclesia qui a donné église ;
pour les chrétiens une « église » est un corps religieux réunissant des
gens qui partagent la même foi, qui ont des croyances, des cérémonies et
des pratiques rituelles communes. Dans le monde grec, ecclesia
désigne une réunion tout à fait profane, celle de gens qui se réunissent
non pas pour rendre un culte ou pour former une confrérie religieuse, mais
pour écouter une conférence, assister à une représentation théâtrale et
surtout pour discuter des affaires de la cité. En latin, Castellion traduit
ecclésia par respublica (assemblée publique) ; en
français, dans les évangiles il écrit « communauté » (il précise, en note,
« assemblée ») ; dans les épîtres il conserve « église », estimant sans
doute qu’au temps des apôtres le glissement ou le changement de sens a eu
lieu. De même, le verbe grec baptizein qui a donné « baptiser » ne
veut initialement rien dire de plus que se plonger dans de l’eau, prendre
un bain ou faire sa toilette. Aussi, Castellion traduit-il tout simplement
« laver ». Dans sa version, à la fin de l’évangile de Mathieu, le
Ressuscité ne dit pas à ses disciples « baptisez », mais « lavez toutes les
nations au nom du Père du Fils et du Saint Esprit ».
Cette profanisation ou cette désacralisation du vocabulaire, opérée chaque
fois que possible, me semble aller au-delà d’un simple choix linguistique
et avoir une visée plus profonde [12]. Le Nouveau Testament,
tel que le comprend Castellion, met en place non pas une religion du
mystère et du surnaturel, mais une religion de l’habituel ou du banal. Dieu
est présent, se manifeste et on doit le servir non pas dans des cérémonies
spéciales, en marge de la vie courante, mais dans l’ordinaire, dans des
comportements éthiques quotidiens. Castellion se situe ici dans la ligne
des premiers réformés suisses qui rapprochaient le plus possible la
célébration de la Cène d’un repas ordinaire celui qu’on prend tous les
jours chez soi, au lieu de l’apparenter, comme les liturgies catholique et
luthérienne, à un sacrifice solennel et sacro-saint. Castellion estime
d’ailleurs qu’on ferait mieux de parler du « souper » que de la Cène. Pour
les réformés, le sacré ne constitue pas un monde à part ; la présence de
Dieu, la rencontre avec Dieu se situent au sein du quotidien.
3. Une Bible pour le peuple
Si Castellion destinait sa version latine de la Bible à des lettrés, au
contraire il établit la version française pour le peuple, pour ceux qui
n’ont pas fait d’études (les « idiots » dans le langage de l’époque). Il
veut une Bible pour tous, quel que soit le degré de culture du lecteur. Il
écarte des expressions savantes, oratoires, guindées et utilise la langue
des petites gens, des paysans et des artisans, une langue qui ne manque ni
de verdeur ni de saveur. Par exemple, quand il rencontre le solennel « en
vérité en vérité, je vous le dis » qui introduit certaines paroles de
Jésus, il le rend par un tout simple : « je vous l'assure ». Ce ne sont pas
des « foules », mais des « tas de gens » qui entourent Jésus. Dans le
sermon sur la Montagne, l’enseignement qui précède le « Notre Père »
recommande à ses disciples d’éviter « les vaines redites « ; Castellion
traduit : « quand vous priez, ne jasez pas trop » (un bon conseil à faire
entendre aux réunions de prière qui pratiquent souvent un bavardage sacré,
voire un sacré bavardage).
Cette volonté d’utiliser le langage courant, celui de la vie quotidienne
des paysans et artisans, a beaucoup choqué les contemporains de Castellion.
Beaucoup estimaient que seule convenait pour la Bible une traduction en
style noble, joignant simplicité et majesté [13] , celui de la cour, du
roi, des juristes, des universitaires et des classes supérieures de la
société. On blâme Castellion de « faire parler Dieu comme tout le monde » [14] et non pas sur un mode
sublime. Comme l’écrit l’éditeur Henri Estienne, « au lieu de chercher les
plus graves mots et manières de parler […], cet homme s'est étudié à
chercher les mots des gueux ou pour le moins tels qu’ils fissent amuser les
lecteurs à rire »[15]. De
même, Calvin lui reproche de « se jouer de l’Écriture et l’exposer en risée
»[16]. Bayle rapporte le
reproche adressé à Castellion d’utiliser des « termes rares et rampants » [17].
Cette traduction n’est cependant pas relâchée ni débraillée. Une
inventivité parfois foisonnante de vocabulaire (Castellion n’hésite pas à
forger des mots et des expressions) s’y accompagne d’une grande rigueur
grammaticale, en particulier, ce qui est rare à son époque, dans la
ponctuation. Plusieurs indices semblent indiquer que Castellion en la
rédigeant pense à une éventuelle lecture publique et a le souci de produire
un texte qui passe bien à l’oral (les «non instruits » ne savent pas lire).
De l’allure et du style de Castellion, je donne un seul exemple, la célèbre
exclamation de l’Ecclésiaste (1,2) traduite en général par : « vanité des
vanités, tout est vanité ». Castellion la rend ainsi : « Tout ne vaut rien,
dit le prêcheur, tout ne vaut rien, du tout rien ». On n’a pas la réflexion
désabusée d’un aimable sceptique, mais le cri tragique de quelqu’un aux
prises avec le non-sens de sa vie et de son monde.
4. Les obscurités de la Bible
En la traduisant, Castellion constate que la Bible contient de nombreux
textes obscurs dont le sens échappe au lecteur si savant soit-il [18]. Certains passages
sont parfaitement clairs : ceux qui traitent de l’essentiel, à savoir de
l’amour de Dieu et de l’amour du prochain. D’autres, par contre, sont
confus, ambigus, mystérieux. On n’arrive pas à déterminer ce qu’ils veulent
exactement dire. Castellion signale difficultés et incertitudes. Elles
peuvent d’être d’ordre philologique, venir des mots ou de la construction
des phrases. Elles peuvent être aussi théologiques, quand on se heurte à
des absurdités ou à des aberrations. Castellion ne prétend pas avoir
réponse à tout et tout expliquer. Dans ses notes de traduction, il indique
ce qu’il ne comprend pas ; il écrit parfois, par exemple, « je n’y vois
goutte ». On l’accusera de favoriser ainsi, voire de cultiver, le
scepticisme[19].
Sur cette question de l’obscurité de la Bible, en simplifiant un peu, en
procédant de manière plus typologique que vraiment historique, on peut dire
qu’au seizième siècle deux grandes thèses s’affrontent.
D’abord, celle des catholiques qui soulignent la complexité et les
difficultés de la Bible. Elle est inintelligible, incompréhensible pour le
commun des mortels. On ne peut pas la faire lire à tous les fidèles qui s’y
perdraient. Une autorité ecclésiale, évêque, conciles ou papes, habilitée à
en déterminer le sens et à décider de sa juste interprétation est donc
absolument nécessaire au peuple chrétien ; on stipule que le croyant doit
toujours la lire en communauté et sous le contrôle d’un confesseur ou d’un
directeur de conscience.
Au contraire, les protestants tiennent beaucoup à la simplicité et à la
limpidité de la Bible. Ils en sont convaincus certes, mais aussi ils en ont
besoin ; c’est une pièce maîtresse de leur argumentation, puisqu’ils
s’appuient sur la Bible pour contester le catholicisme romain et font appel
à elle pour construire doctrine et Église. Reconnaître qu’elle est obscure
les affaiblirait, les priverait de leur arme principale et saperait les
fondements de leur Réforme [20].
Dans ce débat, Castellion prend une position singulière [21]. À Calvin qui, selon
lui, affirme la parfaite clarté de la Bible [22], il répond : si le
sens de la Bible est tellement évident, pourquoi écris-tu autant de volumes
pour l’expliquer ?[23]
Cette réplique foudroyante sera reprise par Bossuet dans sa polémique
antiprotestante. Castellion se range aux côtés des catholiques en insistant
sur l’obscurité de la Bible, mais il se sépare d’eux en ce qu’il n’en
déduit nullement la nécessité d’un magistère ecclésiastique. Il en tire
deux conclusions.
Premièrement qu’à côté et avec la Bible, le croyant doit utiliser cet autre
don de Dieu qu’est la raison, l’intelligence, tout en ayant conscience
qu’elle n’est pas infaillible [24]. Il ne suffit pas de
savoir lire, il faut aussi apprendre à penser (ce qui est une critique
implicite du sola scriptura quand on le réduit un slogan).
Castellion estime même utile l’obscurité de la Bible, car elle oblige le
croyant à exercer sa perspicacité et sa faculté de jugement [25].
Deuxièmement, on ne peut pas fonder sur la Bible (ni sur la raison) des
dogmes ou des doctrines que tous les croyants devraient accepter. Par
exemple, certains passages poussent à affirmer la trinité ou la
prédestination ; d’autres, au contraire incitent à les nier. Nous n’avons
pas les moyens de trancher et pourquoi trancher ? Les dix commandements, le
service et l'amour du prochain sont des impératifs parfaitement clairs qui
s’imposent absolument, sans discussion possible à tout chrétien. Pour le
reste, « la religion doit être libre », écrit-il. Que chacun se fasse une
opinion, aussi réfléchie que possible, et qu’il accepte que d’autres soient
d’un avis différents, tout en étant quand même des frères dans la foi.
5. La Bible diverse
Les écrits et les textes bibliques présentent une grande diversité. Ils ne
forment pas un bloc homogène. Ils ne sont pas tous de la même nature ni
n’ont le même statut. Il faut en tenir compte et en faire une lecture et
une appropriation différenciées en fonction de la catégorie à laquelle ils
appartiennent. Leur autorité varie selon les cas. En simplifiant, je dirai
que Castellion distingue essentiellement deux grands ensembles de textes [26] :
Premièrement, ceux qui relèvent de la révélation divine proprement dite (ou
de la prophétie qui est une modalité de la révélation). Ils doivent être
tenus pour « la parole même de Dieu », leur autorité est donc totale,
indiscutable. Ils sont concordants. Il s’agit essentiellement, des
impératifs, des commandements. Ils sont conformes à la raison et confirmés
par elle[27]. Ce n’est donc
pas uniquement la Bible et ce n’est pas toute la Bible qui est « parole de
Dieu », mais seulement certaines de ses parties. Castellion a conscience de
l’audace de cette affirmation qui dans le contexte de la Réforme risque
d’être considérée comme blasphématoire. Il l’explique et se justifie
longuement[28].
Deuxièmement, nous avons des témoignages et des instructions qui
proviennent des hommes de Dieu de l’Ancien et du Nouveau Testament. Ils ont
pu se tromper. Ils n’ont pas tout écrit « sous la révélation de l’Esprit
saint » ; ils se sont exprimés en se servant de leur mémoire (ainsi les
disciples quand ils racontent les faits et gestes de Jésus) et de leur
intelligence (ainsi les apôtres quand ils exposent des enseignements).
Leurs réflexions et leurs propos sont liés à des situations qui ne sont
plus les nôtres ; les reprendre tels quels dans un contexte très différent
conduit à des erreurs[29].
Ils se contredisent parfois. Dans ce second ensemble, où se rangent récits
et doctrines, nous avons des opinions humaines, pas toujours claires et
univoques. Elles méritent qu’on les respecte, qu’on leur prête une très
forte attention, qu’on en fasse le plus grand cas. Mais on tombe dans la
superstition quand on les considère comme « parole de Dieu ».
La Bible est donc à la fois parole humaine et parole divine. Tantôt
Castellion a tendance à répartir les textes entre ceux qui sont divins (les
commandements) et ceux qui sont humains (récits et doctrines). Tantôt, il
considère qu’est divin le fond (ce dont parle le texte, la res) et
qu’est humaine la lettre (la manière dont le texte parle de la res
), ce qui devrait détourner des arguties et des disputes théologiques sur
les mots et expressions de la Bible [30].
Conclusion
Son travail et sa réflexion sur la Bible conduisent Castellion à préconiser
la pratique de l’examen critique et un certain relativisme doctrinal. Aux
calvinistes aussi bien qu’aux catholiques, il reproche de tomber dans la «
témérité de l’affirmation » [31] au lieu de pratiquer «
l’art de croire et de douter, de savoir et d’ignorer » (c’est le titre de
son dernier livre resté à l’état de brouillon). Sa compréhension de la
Bible s’articule avec son combat pour la tolérance. « Si les chrétiens
doutaient un peu d’eux-mêmes», écrit-il, « ils ne commettraient pas tous
ces meurtres »[32].
André Gounelle
Paris, communication à une table ronde, novembre 2015
[1]
Est caractéristique à cet égard l’ouvrage bien connu de Stefan
Zweig, Conscience contre violence (1936), Grasset 1946,
réédition Castor Astral, 2004, un très beau livre mais sans grande
valeur historique.
[2]
On trouve une esquisse historique des recherches sur Castellion
dans Carine Skupien Dekens, Traduire pour le peuple de Dieu, Dooz, 2009, p
18 à 23. Voir également Valentine Zuber, « L’invention d’un héros
du protestantisme libéral » in Marie-Christine Gomez-Géraud (éd.), Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture,
Classiques Garnier, 2013, p. 36-40.
[3]
Jacques Roubaud, "Traduire pour les idiots : Sébastien Castellion
et la Bible", La revue des sciences religieuses 2001/3 ;
repris en préface de
La Bible, nouvellement translatée par Sébastien Castellion
(1555),
Bayard, 2005.
[4]
La Bible
, Bayard, Mediaspaul, 2001.
[5]
Guy Bédouelle, « Castellion et sa bible en français courant », Cahiers Évangile Supplément, décembre 2008, 146, p. 55.
Cf. la préface de Pierre Gilbert à la réédition de la Bible nouvellement translatée, Bayard, 2005, p. 46.
[6]
Voir les références dans la bibliographie publiée dans l’ouvrage
dirigé par Marie-Christine Gomez-Géraud, Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture,
Classiques Garnier, 2013.
[7]
Biblia interprete Sebastiano Castalione, Una cum eiusdem
annotationibus
, Bâle, Oporinus, 1551.
[8]
La Bible nouvallemment translatée avec la suite de l’histoire
depuis les tems d’Esdras jusqa’aux Maccabées a depuis les
Maccabées jusqu’à Christ : item avec des Annotacions sur les
passages difficiles par Sebastian Chateillon,
Bâle, Herwagenn, 1555. Réédition avec une orthographe légèrement
modernisée, Bayard, 2005.
[9]
La Bible
, Desclée de Brouwer, 2003.
[10]
Dans sa Préface au Moses latinus de 1546 (texte dans Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture », p.
40), Castellion écrit : « J’ai entrepris de faire parler Moïse en
latin comme il aurait parlé s’il s’était exprimé dans cette langue
». Renan reprochait à la traduction de Castellion d’avoir voulu
être « cicéronienne » et, du coup, d’avoir altéré « la couleur de
l’original » ; Ferdinand Buisson, Sébastien Castellion. Sa vie et son œuvre, Hachette, 1892,
Droz, 2010, 1, p. 315.
[11]
Josef Eskhult, « Castellion, traducteur de la Bible latine in Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture, p. 119.
[12]
Ce que suggère Ferdinand Buisson, op. cit. 1, 317. Dans
une perspective un peu différente, et avec beaucoup de prudence,
Marie-Christine Gomez-Géraud parle « d’une forme de désacralisation
du nom de Dieu » (« Des noms pour Dieu » in Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture, p. 196.
[13]
Voir Carine Skupen Dekens, Traduire pour le peuple de Dieu
, p. 276.
[14]
J’emprunte cette expression à Nicole Gueunier « Castellion écrivain
quand il traduit les prophètes », Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture, p. 179.
[15]
Cité d’après Carine Skupen Dekens, Traduire pour le peuple de Dieu, p. 179, note.
[16]
Voir la préface du Nouveau Testament de Genève (1560), citée par
Ferdinand Buisson, Sébastien Castellion. Sa vie et son œuvre, 2, p. 251.
[17]
Josef Eskhult, « Castellion, traducteur de la Bible latine » in Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture, p. 131.
[18]
De l’art de douter et de croire, d’ignorer et de savoir
, La Cause, 1996, p. 87-88. Cf. Traité des hérétiques,
Ampélos, 2009, p. 118.
[19]
Ferdinand Buisson, Sébastien Castellion. Sa vie et son œuvre, 2, p. 259.
[20]
Voir par exemple la position de Luther dans Marc Lienhard, Martin Luther, un temps, une vie, un message. Le
Centurion, Labor et fides, 1983, p. 327-328.
[21]
Voir Jean-Pierre Deville « L’herméneutique de Sébastien Catellion »
in Sébastien Castellion : des Écritures à l’écriture, p.
310-312 et Nadia Cernogora, « Rhétorique et théologie », ibid., p.333-336
[22]
Contre le libelle de Calvin
, Éditions Zoé, 1998, p. 97. Sur la position de Calvin, un peu plus
(mais pas beaucoup) nuancée que ne le dit Castellion (il admet,
comme Luther, des obscurités de détail), voir Richard Stauffer,
Dieu la création et la providence dans la prédication de Calvin
, Peter Lang, 1978, p. 57-58,
[23]
De l’impunité des hérétiques
, Droz, 1971, p. 264. Voir Nadia Cernogora, « Rhétorique et
théologie », ibid, p. 333-336).
[24]
De l’art de douter…
, p. 99-103.
[25]
De l’art de douter …
, p. 89-90.
[26]
De l’art de douter…
, p. 63-64. En fait Castellion distingue quatre sortes de textes,
mais du point de vue qui est ici le nôtre, on peut les ramener à
deux.
[27]
De l’art de douter…
, p. 84, 88.
[28]
De l’art de douter
, p. 62, 66-73.
[29]
Voir le texte cité en note par Carine Skupen Dekens, Traduire pour le peuple de Dieu, p. 53.
[30]
De l’art de douter …
, p. 65, 85, 90-93, 125.
[31]
De l’art de douter ...
, p. 76.
[32]
De l’art de douter …
, p. 78.
|