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La rencontre des religions selon Arnold Toynbee

Présentation

Cet article se fonde pour l’essentiel sur l’analyse de deux ouvrages d’Arnold Toynbee : An Historian’s Approach to Religion et Christianity Among the Religions of the World, publié le premier en 1956, le second en 1958 chez Oxford University Press. Aucun des deux n’a été traduit en français.

On présente souvent Arnold Toynbee (1889-1975) comme un avocat du syncrétisme entre les religions. Ce jugement me paraît très exagéré. Toynbee plaide beaucoup plus pour un rapprochement et une alliance des religions que pour une fusion qu’il juge impossible et qui, de plus, ne lui paraît pas souhaitable.

Arnold Toynbee est un historien, et non un théologien ni un ecclésiastique*. Quand il traite de l’interreligieux, il entre dans un domaine où il est, écrit-il, un « amateur ». Il a conscience que les spécialistes risquent de juger sévèrement ses propos. Cependant, il estime que précisément parce qu’il n’appartient pas à la sphère des professionnels du religieux, sa contribution peut être utile et faire avancer les choses.

Toynbee est d’éducation et d’appartenance anglicane. Il est reconnaissant à son Église de lui avoir donné une grande connaissance de la Bible et de lui avoir fait saisir l’importance du religieux. Par contre, il n’a jamais accepté plusieurs points de l’enseignement catéchétique qu’il a reçu, ainsi, entre autres, la naissance virginale de Jésus qu’il a toujours jugé extravagante. Il se prétend souvent « agnostique ». Il importe de bien comprendre ce terme. Toynbee est un croyant, avec une recherche spirituelle vivante. Il ne met en question ni la transcendance ni l’expérience qu’on en fait. Son agnosticisme porte sur les doctrines, les religions instituées et les formulations théologiques. Elles le laissent perplexe, souvent sceptique. Il est convaincu qu’il existe des vérités religieuses fondamentales et universelles. Par contre, la manière dont les grandes religions expriment, traduisent, concrétisent ces vérités dans des enseignements, des rites et des pratiques lui paraît relative et discutable. Á travers les religions brille une lumière spirituelle ; toutefois elles ne sont pas la lumière, elles en donnent seulement un reflet plus ou moins fidèle.

Clés pour une analyse de l’histoire

Dans ses travaux historiques, Toynbee ne se contente pas d'établir et de raconter des faits. Il s'interroge sur les forces et les mécanismes qui déterminent le cours des événements et la vie des civilisations. Il élabore, dans cette perspective, un ensemble de catégories qui constituent des clefs pour comprendre les êtres et les événements.

Ainsi, la catégorie du défi (challenge). L’histoire d'un peuple s'explique et s'analyse à partir des défis qu'il rencontre ; elle résulte de la manière dont il les affronte. Pour prendre un exemple caractéristique, on ne comprend les traits dominants de la culture québécoise que lorsqu’on découvre qu’elle naît des deux grands défis auxquels elle a dû faire face : d’abord, celui du climat, de la neige et du froid ; ensuite, celui de l'impressionnante masse anglophone qui entoure et risque de submerger la petite minorité francophone américaine. Les défis relevés ou à relever forgent les peuples et les individus.

Autre insistance, celle sur l'action des minorités créatrices. Des groupes relativement restreints, mais dynamiques et inventifs, construisent une histoire et une culture. Á la différence des marxistes, Toynbee met l'accent sur l'action des élites plutôt que sur celle des masses. Selon lui, l'épuisement, la disparition ou la perte d'énergie créatrice de ces élites entraînent la décadence et la fin d'une culture.

Toynbee souligne également le rôle et l’action des religions. Contrairement à l'historiographie marxiste qui privilégie les phénomènes économiques, Toynbee accorde une importance décisive aux spiritualités. Il estime qu'elles donnent leur dynamisme aux peuples et aux civilisations. Elles en déterminent les qualités morales et sociales. Elles les aident à répondre aux défis qu'ils rencontrent. « Elles sont, écrit-il, au cœur de la vie humaine »*.

Dans cette perspective, Toynbee distingue parfois les « religions » et les « cultes ». Les religions se réfèrent à un principe transcendant qui dépasse le monde et l’être humain, tandis que les « cultes » sont rendus à l’être humain ou à la nature*. Toynbee estime que la technologie moderne a tué ou est en train de faire mourir les cultes de la nature : on n’adore pas ce qu’on maîtrise et ce qu’on manipule. Par contre, le développement de la technologie a renforcé et développé le culte de l’être humain sous la forme de l’égoïsme individuel et surtout sous la forme de ce que Toynbee appelle le « nosisme »*, l’adulation du « nous », de la puissance collective, celle de l’ethnie ou de la classe sociale, celle incarnée par l’autorité politique. Le nationalisme, le fascisme et le communisme en fournissent des exemples désastreux*. Reprenant un terme de Hobbes, Toynbee parle de l’adoration du Léviathan* qu’il juge nocive, voire mortelle pour l’humanité, et contre laquelle luttent les religions. On ne doit pas confondre religions et cultes, ce sont des réalités différentes et antithétiques.

L'unification du monde

Toynbee constate qu’en notre siècle, nous assistons à un événement considérable qui marque un véritable tournant dans l'histoire humaine : l’annihilation ou la suppression de la distance*. On se déplace et on communique de plus en plus facilement d’un bout du globe à l’autre. Il en résulte une unification du monde ou, plus exactement, de l'humanité. Il y avait auparavant des cultures différentes, avec des aires géographiques d'implantation bien délimitées, malgré des zones frontières. Dans ses travaux historiques, Toynbee distingue, répertorie et décrit ces diverses cultures (il en compte 26 principales). Il s'efforce de dégager les traits caractéristiques de chacune d'elles.

La situation de multiplicité et de juxtaposition de cultures va vers sa fin. Ce qui les séparait et les distinguait s’efface petit à petit. Elles sortent de leurs cloisonnements et elles se compénètrent de plus en plus. Elles entrent toutes en interaction. Il devient impossible pour une nation ou une culture de se tenir et de rester à part. Partout dans le monde, elles se combinent et se mélangent et on voit petit à petit émerger un mondialisme, une forme de vie et de pensée universelle (le feu rouge et la chambre d'hôtel standard en sont des signes).

Cette nouvelle situation devrait inviter et conduire à une unification religieuse pour que la civilisation universelle en train de naître ait une âme et du souffle. Si une véritable spiritualité ne vient pas l'animer, si elle se situe seulement au niveau de l'économie, du commerce, du profit et de la rentabilité, l'humanité tombera dans la barbarie. Les cultes mortifères de la puissance politique ou financière la submergeront et la détruiront. Se dérober à cette tâche signifierait pour les religions renoncer à leur mission, ne pas répondre à leur vocation. Il leur faut abandonner leurs rivalités pour mettre en route une spiritualité adaptée aux nouvelles conditions de vie et pour combattre les dangers et les démons qui menacent le monde moderne.

L’hostilité et le combat doivent faire place à l'amitié et la recherche d'une alliance entre religions. Cette nouvelle attitude heurte beaucoup les habitudes du christianisme. Il s'est longtemps cru unique, il a développé ces derniers siècles une arrogance intolérante qui, de fait, contredit le message évangélique. Il s’est attribué une importance indue, s’est considéré comme le détenteur ou le propriétaire de la vérité alors qu’il en est ou devrait en être seulement le serviteur. Il lui faut se convertir. Cette conversion le ramènera à sa vérité profonde dont il s'est détourné. Il en va de même de toutes les grandes religions ; elles se séparent et s’opposent parce qu’aucune n’échappe au péché des religions, à savoir s’idolâtrer elles-mêmes. L'unification religieuse constitue le grand défi que notre époque affronte et auquel une minorité créatrice doit faire face pour entraîner à sa suite les masses.

Le noyau et l'écorce

Toynbee juge tout à fait réalisable une telle unification, si chacun a le courage et entreprend l’effort de distinguer dans sa propre tradition religieuse le principal du secondaire, le centre de la périphérie, l’essentiel de l’accessoire, le grain et la paille, la foi fondamentale des croyances qui essaient de l'exprimer et d'en rendre compte. Tout en soulignant les difficultés d’une telle opération et les résistances qu’elle doit surmonter, Toynbee la juge possible et indispensable*.

Il part de l’hypothèse, en fait assez classique (on la trouve, sous une autre forme, chez Spinoza dans le Tractatus theologico-politicus), que des écorces très diverses entourent et recouvrent un noyau identique. Comment caractériser ce noyau ? Pour y parvenir, Toynbee étudie sept grandes religions : le bouddhisme theravada, le bouddhisme mahayana, l'hindouisme, le zoroastrisme, le judaïsme, l'Islam et le christianisme. Son étude l'amène à la conviction qu'elles se fondent toutes sur le sentiment d'une présence spirituelle qui présente quatre grandes caractéristiques.

Premièrement, ce sentiment se caractérise par la conscience d'un mystère ultime. L'univers ne possède pas en lui-même son sens ou son explication. Il implique quelque chose ou quelqu’un qui le dépasse, le fonde, et l'oriente. Le monde n’est pas la réalité suprême.

Deuxièmement, une réalité ou une présence absolue agit dans l'univers, se trouve en lui, sans toutefois s'identifier avec lui. Il y a dans l'immanence la trace ou l'incarnation de la transcendance. L’homme n’est pas la « plus haute présence spirituelle dans l’univers »*. Cette « plus haute présence spirituelle » se manifeste en lui ou se révèle à travers lui.

Troisièmement, par sens de l’univers (ou de l’existence), il faut entendre des valeurs pratiques et pas seulement des théories explicatives*.La présence spirituelle ne répond pas seulement ni même principalement à un désir de connaître, de savoir ; elle suscite la volonté de vivre en harmonie avec elle.

Quatrièmement, vivre en harmonie avec ce sens ou cette réalité absolue demande que l'on renonce à l’égoïsme et au « nosisme » naturels. La tendance innée de tout ramener à soi est le péché par excellence, le « péché originel » de l'être humain*. Il faut chasser les cultes du soi individuel ou collectif pour s'ouvrir à l'altérité de la transcendance et du prochain, ce qui implique qu’on accepte une mort à soi, un sacrifice de soi. La religion ne pousse donc pas à l’acceptation de ce qui existe ; elle implique une lutte contre soi-même, contre la société existante et un travail pour les transformer.

Toynbee souligne qu'à côté de ces points communs, les religions présentent des divergences importantes, par exemple sur le caractère personnel ou non personnel du mystère, de la présence ou du sens absolus* ; également autour de l’origine du mal ainsi que de sa relation avec la réalité suprême (pourrait-elle empêcher le mal et, si oui, pourquoi le permet-elle ?). D'autres désaccords lui paraissent beaucoup plus secondaires : ainsi ceux qui portent sur les personnages et les lieux sacrés, sur les rites et sur les doctrines. Aux yeux de Toynbee, une religion se caractérise plus par une expérience et une attitude spirituelles que par un ensemble de croyances*. Les articles de foi, les pratiques pieuses et les célébrations ne relèvent pas pour lui de l'essentiel. Ils ne sont pas « sacro-saints », ce qui ne veut pas dire qu’ils seraient dépourvus d’importance. Ce sont des éléments nécessaires, à travers lesquels le noyau s'exprime, se rend sensible, s'incarne et atteint les gens. Ils correspondent à des différences culturelles et également à des diversités individuelles de tempérament. Certains caractères prédisposent aux démarches et thèmes du bouddhisme ou à ceux de l’Islam ou à ceux du christianisme. Il importe que chacun puisse trouver la voie qui le rendra sensible aux grandes vérités religieuses. Sans leur incarnation dans des formes diverses et relatives, elles ne se communiqueraient pas, elles resteraient inaccessibles*. Elles ne toucheraient pas les humains ni n’influenceraient leur vie. Néanmoins, ces éléments, tout indispensables qu’ils soient, ne se confondent pas avec le noyau lui-même ; on peut et on doit les critiquer, les réviser, les modifier en fonction du noyau et de la situation culturelle. Il est normal et nécessaire que les religions développent des doctrines. Toutefois les doctrines n’en constituent ni le centre ni le but le but ; elles sont au service de la vie croyante.

Qu’elles soient importantes ou secondaires, les questions qui divisent les diverses religions sont peu de choses par rapport à ce qui les unit. Plutôt que de les mettre en avant, les grandes religions devraient les laisser de côté pour se battre comme leur adversaire commun : le culte du moi individuel ou collectif, l’adoration du Léviathan*. Il faut subordonner tout le reste à ce combat. Pour y parvenir Toynbee préconise une double action :

Premièrement, la théologie, la prédication, l’enseignement religieux devraient travailler à éviter la confusion constante dans l'esprit de beaucoup de croyants entre l'essentiel et le non essentiel, entre le noyau et ce qui l'entoure. Il y a là une tâche de formation et d’éducation indispensables.

Deuxièmement, les religions devraient multiplier contacts et rencontres de sorte que chaque tradition puisse s'enrichir de l'autre, par exemple pour que le bouddhisme et l'Islam deviennent des parties constitutives de l'expérience chrétienne, et réciproquement. Toynbee donne comme modèle Gandhi qui avait assimilé et fait entrer dans sa spiritualité de nombreux éléments de l’évangile, sans, pour cela devenir chrétien*. On pourrait citer aujourd’hui des gens comme les Pères le Saux, Monchanin et Senecal qui ont intégré dans leur foi chrétienne des aspects de l’hindouisme ou du bouddhisme.

Dans le cas du christianisme, ce programme implique, d’une part, qu’il considère comme accessoire et secondaire la forme occidentalisée qu’il a prise au cours des siècles ; d’autre part, qu’il renonce à affirmer que l’évangile est la seule voie ou la seule révélation de Dieu*. Toynbee formule ainsi l’attitude que selon lui les chrétiens devraient adopter envers les autres religions :

« Je pense qu’il est possible pour nous chrétiens, tout en étant convaincus que nos affirmations de foi sont vraies et justes, de reconnaître que, dans une certaine mesure, toutes les religions supérieures sont aussi des révélations de ce qui est vrai et juste. Elles viennent aussi de Dieu, et chacune présente un aspect de la vérité divine. Elles ont des différences, la révélation ne va pas aussi loin et n’a pas été aussi bien transmise chez certaines que chez d’autres. Mais nous devons reconnaître qu’elles sont aussi des lumières émanant de la même source que notre propre lumière spirituelle. Il ne peut qu’en être ainsi si Dieu est le dieu de tous les humains et s’il est un autre nom pour l’amour ».

Le débat

Quelle a été l’audience des thèses de Toynbee ? On constate que si les journaux religieux en parlent assez souvent dans les années 50 et 60, à partir de 70 ils ne les mentionnent pratiquement plus. Toynbee, bienvenu en situation de guerre froide et d’affrontement idéologique lorsqu’il défend une historiographie spiritualiste face à celle du marxisme, n’a plus la côte quand il réagit contre un mondialisme purement marchand et dépourvu de spiritualité.

Pourtant, les propositions de Toynbee correspondent assez bien à ce qui fait actuellement dans trois domaines. Premièrement, dans de nombreux pays d’Europe, les responsables religieux collaborent pour éviter les affrontements entre communautés, pour relativiser les différences ethniques et nationales, formes actuelles du Léviathan. Deuxièmement, de nombreuses rencontres ont lieu où, sans abandonner leurs convictions, les croyants de diverses obédiences essaient de communiquer leurs expériences spirituelles. Troisièmement, les christianismes africains, asiatiques et océaniens remettent en cause la forme occidentale de l’Église et de nombreux théologiens essaient de bâtir une vision pluraliste des religions qui suppose que Dieu se révèle et agit en dehors de la tradition biblique. Si bien qu’on peut avoir le sentiment que dans la pratique, même si elles sont peu connues, les thèses de Toynbee progressent.

Des théologiens et des responsables ecclésiastiques se sont demandés si Toynbee était encore chrétien et si la religion qu'il préconise ne se réduit pas à une vague philosophie spiritualiste qui ne peut pas avoir d'impact sur les peuples.

Á la première critique, Toynbee répond, d’une part, que l’arrogance chrétienne n’est pas fidèle à l’évangile. L’évangile nous invite à nous dépouiller, à l’image de Jésus, de tout sentiment de supériorité ou d’exclusivité ; il nous détourne de revendiquer une place unique, comme si le monopole de la divinité représentait une « proie à arracher ». Il répond, d’autre part, que ses quatre points correspondent à l'essence même du christianisme, si on le débarrasse de ses formes accidentelles et accessoires, comme ils traduisent l'essence d'autres religions. Je soupçonne qu’on pourrait l'accuser, en sens contraire, de trop les formuler sous l'influence du christianisme.

Á la seconde critique, Toynbee répond par le rôle qu'il reconnaît aux élites. Ses quatre points ne seront jamais populaires et ne constituent effectivement pas une religion pour les masses. Par contre, ils peuvent guider une minorité active qui agira et entraînera les majorités passives. Il ne préconise pas d’abandonner les expressions spécifiques et les convictions particulières de chaque religion (les doctrines, les rites, les histoires qui la structurent). Les êtres humains en ont besoin. En les supprimant, on détruirait leur spiritualité. En les combinant, on aboutirait à construction artificielle, composite, sans force ni vitalité. Il faut plutôt montrer que ces expressions et convictions se rejoignent sur l’essentiel et, en conséquence, établir une alliance et une collaboration entre les religions.

Les critiques font valoir que tenter de distiller l'essence des religions est dangereux. D'une part, parce qu'on risque de vider les religions de leur contenu concret, de ce qui les rend vivantes ; d'autre part, parce qu'on court le risque de déboucher plus sur des principes abstraits que sur un dynamisme mobilisateur. Ils ont raison, et Toynbee avait parfaitement conscience que ces deux écueils menaçaient l’entreprise à laquelle il appelait. Il les a dénoncés et a cherché comment les éviter. Bien qu’oubliée et dédaignée, sa réflexion, à bien des égards prémonitoire, ne manque ni d’intérêt ni de pertinence pour nous aujourd’hui.

André Gounelle
Théolib, 33, mars 2006.

Notes :

* Christianity among the Religions of the World, p.3.

* cité d’après P. Knitter, No Other Name ?, p. 38.

* Christianity among the Religions of the World p. 39.

* Ibid. p. 97. « Nosisme » est construit sur le modèle d’égoïsme, nos (« nous », remplaçant ego (moi). Le nosisme est un égoïsme collectif ou communautaire.

* Ibid. p.88.

* Ibid. p.53, 89.

* Ibid. p. 45, 87. An Historian’s Approach to Religion, p.273.

* An Historian’s Approach to Religion, p.269-270.

* Christianity among the Religions of the World p. VII, 20.

* An Historian’s Approach to Religion, p. 273.

* Christianity among the Religions of the World p.85.

* An Historian’s Approach to Religion, p.274.

* Christianity among the Religions of the World p. 5 à 9.

* An Historian’s Approach to Religion, p.269,  280.

* Christianity among the Religions of the World, p.81

* Ibid., p.102.

* Ibid., p.93-949

* Ibid., p.100.

 

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André Gounelle

Professeur émérite de la faculté de théologie protestante de Montpellier

Webmaster : Marc Pernot